WAYNE, LA MARMOTTE DE NOTTING HILL!

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Mais sans déconner, vous vous souvenez de ce film, Un jour sans fin. Bill Muray se réveillait à 6h et revivait sa journée, encore et encore… Jusqu’à ce qu’elle soit parfaite ! Cette « journée de la marmotte » me fait juste penser à ma journée. 

Il y a 4 ans exactement. 4 ans jour pour jour. Le 4 novembre 2016. En écoutant France Inter dans ma salle de bain à 7h20, alors que j’enfilais mon soutien-gorge, je découvrais dans mon décolleté, une première tumeur de deux centimètres roulant sous mes doigts. 
Ce matin là, devinez ce qui tournait en boucle à la radio et dans mes oreilles : l’élection présidentielle aux USA. Trump venait de gagner. 
Mes doigts palpaient incrédules, ce caillou, installé en une nuit (oui je sais c'est fou, mais lisez mon livre vous comprendrez), au chaud dans mon sein droit. 
Tout ceci ne pouvait pas être possible, Trump président ? Un cancer ? 
Alors ce matin, quand je suis sortie de la douche, la radio allumée (c’est un truc à moi ça, j’ai toujours la radio allumée dans ma salle de bain), j’ai entendu encore et encore parler de Trump ! Punaise ! Quatre ans ! Et si c’était mon « jour de la marmotte » et si je me réveillais inlassablement le 4 novembre jusqu’à ce que cette journée soit parfaite ? 
Qu’aurais-je fait ? Oh punaise. Je crois que je n’aurais rien changé. Rien de rien. Car aujourd’hui le 4 novembre 2020, je boucle mon livre et je commence à le vendre. 
Je ne tourne pas la page. 
Je ne commence pas un nouveau chapitre.
Je commence un NOUVEAU livre.

La boucle est bouclée. 

Hier avec mon petit gars, on a regardé Coup de foudre à Notting Hill. On a beaucoup ri. Je ne me souvenais pas vraiment de ce film. Le colocataire de Hugh Grant est vraiment perché, mais tellement humain. Bref, j’avais aussi oublié qu’il tenait une librairie Hugh! C’est non seulement la grosse problématique du moment avec ce confinement « les librairies », mais c’est aussi terriblement d’actualité avec mon livre qui sort !

La boucle est bouclée. 

Alors pour fêter cette sortie, je compte bien m’offrir cette incroyable paire de boucles d’oreilles Vintage. Petite folie. Une boutique improbable à cinquante mètres de chez moi, sur le boulevard de Grenelle. Un dépôt vente, rempli de bric et de broc entassés, d’objets divers et variés, des verres dépareillés, aux pulls distendus, aux boucles d’oreilles en tous genres. J’ai flashé sur cette paire, juste avant le confinement, le premier. Je suis entrée cet été pour demander le prix et les voir de plus près, me disant qu’elles devaient être abordables. OUPS ! j’ai un peu dégluti de travers, quand la gentille dame cachée derrière une montagne d’objets entassés sur le comptoir minuscule m’a dit, « elles sont à 250 euros ». Ah oui. Ah ben non. Ce n’est absolument pas possible. Chaque fois que je passe devant la vitrine (une à deux fois par jour quoi), je vérifie si elles sont toujours là. 
Ce soir, je me suis arrêtée, derrière la grille métallique torsadée qui protège la vitrine de la boutique fermée de nouveau, suite au re-confinement, et je les ai vu. Bam ! J’ai pensé à ce film fou que j’adorais ado Wayne’s World (petite blague sur les coïncidences qui sont juste pléthores chez moi, je ris toute seule encore, la réalisatrice s’appelle Pénélope !!) Je me suis murmurée «un jour vous serez mienne»… Ceux qui connaissent le film comprendront, pour les autres regardez-le. J’ai fredonné la petite chanson du film, j'ai pensé au sac à vomis; puis la chanson de Queen, Bohemian Rhapsody, s’est installée entre mes deux oreilles et sous ma langue. Je bouge les bras, les épaules, les hanches. Je danse toute seule dans ma cuisine et je ris. 

Comme pour boucler cette journée, un peu particulière, j’ai reçu un courrier aujourd'hui. Pourtant ma boîte aux lettre est souvent vide en ce moment. Cette grande enveloppe de l’Institut Curie, m'apportait ce petit magazine qui remercie les adhérents, et qui donne les informations importantes sur les nouvelles avancées médicales pour combattre cette saloperie de cancer.

La boucle est bouclée, je vous dis.

Vivement que je me réveille demain, et que je savoure une fin d’après-midi avec mon amant préféré, César.

(Photo d'une Marmotte de Val d'Isère, prise cet été par mon amour de fils)

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