SEX EDUCATION
Il faut parfois des rencontres inattendues pour relativiser pas mal de choses. Pénélope a encore bien ri vendredi. Cet été aura été très chaste et fort agréable. J’ai repris contact il y quelques jours avec un garçon « rencontré » sur Happn en plein confinement.
Pas celui avec qui j’avais bravé l’interdit, lui il n’a pas eu de deuxième chance, sans m’étendre je dirais qu’il n’a pas vraiment assuré au lit. Je développerai un plus loin, patiente.
Parlons donc de ce beau garçon, issu d’une bonne famille un « de… » quelque chose. Charmant. Pas vraiment pressé, occupé et pas du tout engagé sur des échanges épistolaires de cul. Rafraichissant. J’ai décidé de le relancer cet été, il habite le même arrondissement que moi. Le 15 août on est allé boire un verre. Simple agréable et plutôt rassurant. On se sépare, au bout de deux heures, chacun paye sa consommation et on se dit à bientôt.
Moi j’ai décidé d’être moins en attente depuis plusieurs mois, alors je n’ai pas relancé le monsieur. C’est lui qui m’a écrit deux jours après, pour me proposer un apéro sur son balcon (« s’il fait beau », la précision est importante), car il semble avoir une vue incroyable.
Rendez-vous pris pour vendredi. La météo est avec nous. Le ciel de Paris est dégagé. Je lui écris que j’apporte une bouteille. On se retrouve en bas de chez lui à 18h30.
Je suis honnête, j’ai eu un peu la pétoche de ce rencard. Un mec avec un nom a particule moi ça me fait flipper. Je viens d’un milieu modeste et je ne suis pas certaine de rentrer dans les codes de la bienséance bourgeoise. Enfin passons, vivons, fonçons. Il m’invite chez lui c’est bon signe, il n’est donc pas marié. J’étais assez sereine finalement en arrivant devant son immeuble. Une bouteille de champagne, des radis, des tomates cerise et des fraises au fond de mon sac. J’adore la simplicité mais j’adore aussi le champagne, on ne se refait pas.
Il habite au 9ème et dernier étage d’un immeuble des années 60. On sort de l’ascenseur, il ouvre alors la porte de chez lui. Je m’étais imaginé un loft incroyable, un appartement fou… Quelle nouille, me voilà à mon tour pleine d’aprioris. Son appartement est une chambre de bonne. J’ai presque cru que c’était sa garçonnière. Ma fixation sur les hommes mariés je vous jure. Et non c’est bien sa résidence principale. Un tour sur moi même, et mon regard passe de son lit une place (gloup), collé à la douche, collée à l’évier, collé au frigo. Tour du propriétaire terminé, 9m2 c’est assez spartiate. Toilettes sur la palier, normal. Je me dis que moi aussi j’en ai des préjugés finalement. Il m’a suffit d’une particule derrière un prénom bourgeois pour direct ranger cet homme dans une case qui n’est apparemment pas la sienne. Beau travail sur moi.
J’enlève mes sandales et je m’installe sur sa terrasse qui effectivement est parfaitement dingue. Pas grande, mais incroyable avec sa vue et sa table. Un jasmin court le long du mur et baume l’air. Face à moi la Tour Eiffel, le Sacré Cœur, la Défense, la Tour Montparnasse. Paris. Magique.
Passons les moments de discussions assez agréables, sa timidité et bon quand même son manque de passion particulière dans la vie. Un homme banal sans trop d’intérêt. Pas pepsy et pas vraiment ambitieux. Je me suis lancée malgré cela, il fallait bien que je travaille cette question de mes préjugés à la noix. Je l’ai embrassé. Bon il semblait un peu rouillé. Ce baiser était fade et pas du tout chaleureux. Étrange. Très vite, non directement après mon premier baiser il était allongé sur son lit nu attendant que je m’allonge à mon tour. J’ai souris, j’ai fait glisser ma robe sur mes pieds, fière d’arborer mon magnifique ensemble Lejaby offert par un garçon classe et parfait il y a quelques semaines. Bonheur de porter de nouveau de la jolie lingerie. Bon et bien il n ‘a pas regardé quoi que ce soit. Il a fermé les yeux et m’a tendu les bras. Il a commencé à me malaxer, que dis-je à me pétrir. Étrange moment encore une fois. Alors de ce côté là il doit être aussi bien rouillé aussi. Ou alors vraiment inexpérimenté. L’horreur. Même à 17 ans on ne m’a jamais « fait » ça. Très vite il a perdu le contrôle. Je l’ai mis à l’aise, je lui ai dit de prendre son temps… Ca semblait marcher. Et puis BAM il se « réactive » deux minutes en solo oubliant que je suis là. Et devinez quoi il tente de renfiler la capote qui venait de « servir ». Je suis restée médusée. Jamais on ne m’avait fait ce coup. J’ai pris les choses en mains et j’ai sorti une nouvelle capote. Faut pas déconner là.
Bon il faudrait vraiment apprendre à nos garçons, à connaître leur corps mais aussi celui des femmes. Comment peut on en 2020, à 42 ans être si certain que doigter une fille c’est juste la pilonner avec deux doigts en mode marteau piqueur en 15 secondes ? J’y vais fort mais pour le coup pas d’autres mots. Il s’est ensuite rhabillé sans même m’effleurer, une fois qu’il a eu terminé son petit atelier pratique et soupiré de plaisir. J’en ai donc fait autant et je suis partie. On ne se reverra pas, mais ça vous l’aviez sans doute compris.
Dans la soirée nous avions parlé de cette série sur Netflix, Sex Education. Très brièvement, il m’a dit avoir vu deux trois épisodes et puis avoir trouvé cela ennuyeux. Pas très instructif, il savait déjà « faire ». Ah ben il aurait du creuser un peu, car franchement je n’ai jamais vu ça, enfin si mais en beaucoup mais alors beaucoup moins lourd quand même avec ce garçon ce on shoot quand j’ai bravé l’interdit en avril. J’avais eu cette sensation d’un doux loupé sexuel, avec malgré tout un semblant d'attention vis à vis de moi quand même. Mais là, il met la barre très très haut celui là.
Si je n’avais pas des expériences folles et tellement bonnes avec Clark et Cesar (et quelques autres hommes j'avoue) je me dirais que le sexe est vraiment naze. J’imagine vos yeux. Et bien je me dis que nous devons impérativement nous les femmes, vous les hommes, nous ouvrir davantage.
J’ai tellement hâte de trouver l’homme avec qui le doux mélange plan cul et plan cœur s’accordera subtilement. Cette expérience absolument folle de vendredi soir m’a révélé mes vrais besoins et ce que je ne veux surtout plus. Etre une femme libre et épanouie sexuellement me rend sans doute un peu « effrayante », j’ose croire qu’un jour un homme courageux osera me regarder dans les yeux, me prendre par la taille et m’embrasser à m’en couper le souffle.
En attendant, je file m’amuser avec mon petit cadeau estival ! On est parfois bien mieux servi par soi-même. Merci orgasme_et_moi.
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